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Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/358

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Lorsque je vous ai vu, seigneur, moi prisonnier, Vous vainqueur, au palais du roi, l’été dernier, Vous aviez l’air royal du conquérant de l’Èbre ; Vous teniez à la main la Tizona célèbre ; Votre magnificence emplissait cette cour, Comme il sied quand on est celui d’où vient le jour ; Cid, vous étiez vraiment un Bivar très-superbe ; On eût dans un brasier cueilli des touffes d’herbe, Seigneur, plus aisément, certes, qu’on n’eût trouvé Quelqu’un qui devant vous prît le haut du pavé ; Plus d’un richomme avait pour orgueil d’être membre De votre servidumbre et de votre antichambre ;