Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/437

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Toute la pauvre chair de l’enfant misérable. Il vient, et sur Roland il jette un long lacet ; Roland, surpris, recule, et Pacheco passait... Mais le grand paladin se roidit, et l’assomme D’un coup prodigieux qui fendit en deux l’homme Et tua le cheval, et si surnaturel Qu’il creva le chanfrein et troua le girel.

« Qu’est-ce que j’avais dit ? » fit Roland.

« Qu’on soit sage, Reprit-il ; renoncez à forcer le passage. Si l’un de vous, bravant Durandal à mon poing, A le cerveau heurté de folie à ce point, Je lui ferai descendre au talon sa fêlure ; Voyez. »

Don Froïla, caressant l’encolure De son large cheval au mufle de taureau, Crie : « Allons !

— Pas un pas de plus, caballero ! »