Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/439

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D’Arabie et d’Égypte, et tout ce que je sais, C’est que des peuples noirs devant moi sont passés ; Je crois avoir plané dans le ciel solitaire ; Il m’a semblé parfois que je quittais la terre Et l’homme, et que le dos monstrueux des griffons M’emportait au milieu des nuages profonds ; Mais, n’importe, j’arrive, et votre audace est rare, Et j’en ris. Prenez garde à vous, car je déclare, Infants, que j’ai toujours senti Dieu près de moi. Vous êtes cent contre un ! Pardieu ! le bel effroi ! Fils, cent maravédis valent-ils une piastre ? Cent lampions sont-ils plus farouches qu’un astre ? Combien de poux faut-il pour manger un lion ? Vous êtes peu nombreux pour la rébellion Et pour l’encombrement du chemin, quand je passe. Arrière ! »

Rostabat le Géant, tête basse, Crachant les grognements rauques d’un sanglier,