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Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/473

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Mais, l’hiver, il se venge ; alors, le burg dormant S’éveille, et, quand il pleut pendant des nuits entières, Quand l’eau glisse des toits et s’engouffre aux gouttières, Il rend grâce à l’ondée, aux vents, et, content d’eux, Profite, pour cracher sur le lierre hideux, Des bouches de granit de ses quatre gargouilles.

Le burg est aux lichens comme le glaive aux rouilles ; Hélas ! et Corbus, triste, agonise. Pourtant L’hiver lui plaît ; l’hiver, sauvage combattant, Il se refait, avec les convulsions sombres Des nuages hagards croulant sur ses décombres, Avec l’éclair qui frappe et fuit comme un larron, Avec les souffles noirs qui sonnent du clairon, Une sorte de vie effrayante, à sa taille ; La tempête est la sœur fauve de la bataille ; Et le puissant donjon, féroce, échevelé, Dit : Me voilà ! sitôt que la bise a sifflé ; Il rit quand l’équinoxe irrité le querelle