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XVI

CE QU’ILS FONT DEVIENT PLUS DIFFICILE À FAIRE

Portant Mahaud, qui dort toujours, Ils marchent lents, courbés, en silence, à pas sourds, Zéno tourné vers l’ombre et Joss vers la lumière ; La salle aux yeux de Joss apparaît tout entière ; Tout à coup il s’arrête, et Zéno dit : « Eh bien ? » Mais Joss est effrayant ; pâle, il ne répond rien Et fait signe à Zéno, qui regarde en arrière... — Tous deux semblent changés en deux spectres de pierre ; Car tous deux peuvent voir, là, sous un cintre obscur, Un des grands chevaliers rangés le long du mur Qui se lève et descend de cheval ; ce fantôme, Tranquille sous le masque horrible de son heaume, Vient vers eux, et son pas fait trembler le plancher : On croit entendre un dieu de l’abîme marcher ; Entre eux et l’oubliette, il vient barrer l’espace, Et dit, le glaive haut et la visière basse, D’une voix sépulcrale et lente comme un glas :