Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/26

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IX

Or, près des cieux, au bord du gouffre où rien ne change
Une plume échappée à l’aile de l’archange
Etait restée, et pure et blanche, frissonnait.

L’ange au front de qui l’aube éblouissante naît
La vit, la prit, et dit, l’œil sur le ciel sublime :
— Seigneur, faut-il qu’elle aille, elle aussi, dans l’abîme ?
Il leva la main, Lui par la vie absorbé,
Et dit : — Ne jetez pas ce qui n’est pas tombé.


                              *