Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/94

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V

Le vent soufflait en bas.

                                 Tournant son cou rapide,
Un aigle cria alors : — J’ai faim, homme stupide ! —
Et Nemrod leur donna l’eunuque à dévorer.

Les aigles montaient.

                           Rien ne venait murmurer
Autour de la machine sa course effrénée.
Nemrod, montant toujours, attendit une année,
Dans l’ombre, et le géant, durant ce noir chemin,
Compta les douze mois sur les doigts de sa main ;
Quand l’an fut révolu, le sinistre satrape
Resté seul, n’ayant plus l’eunuque, ouvrit la trappe
Que le soleil dora d’une lueur de feu ;
Et regarda le ciel, et le ciel était bl