Page:Hugo - La Légende des siècles, 1e série, édition Hetzel, 1859, tome 1.djvu/18

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moins incomplète, cette série d’empreintes, vaguement disposées dans un certain ordre chronologique, pourra former une sorte de galerie de la médaille humaine.


Pour le poëte comme pour l’historien, pour l’archéologue comme pour le philosophe, chaque siècle est un changement de physionomie de l’humanité. On trouvera dans ces deux volumes, qui, nous le répétons, seront continués et complétés, le reflet de quelques-uns de ces changements de physionomie.


On y trouvera quelque chose du passé, quelque chose du présent (XIII. Maintenant), et comme un vague mirage de l’avenir. Du reste, ces poëmes, divers par le sujet, mais inspirés par la même pensée, n’ont entre eux d’autre nœud qu’un fil, ce fil qui s’atténue quelquefois au point de devenir invisible, mais qui ne casse jamais, le grand fil mystérieux du labyrinthe humain, le Progrès.


Comme dans une mosaïque, chaque pierre a sa couleur et sa forme propre ; l’ensemble