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LES SEPT

MERVEILLES DU MONDE




*


Des voix parlaient ; pour qui ? Pour l’espace sans bornes,
Pour le recueillement des solitudes mornes,
Pour l’oreille, partout éparse, du désert ;
Nulle part, dans la plaine où le regard se perd,
On ne voyait marcher la foule aux bruits sans nombre,
Mais on sentait que l’homme écoutait dans cette ombre.
Qui donc parlait ? C’étaient des monuments pensifs,
Debout sur l’onde humaine ainsi que des récifs,