Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/266

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N'était qu'un grain de cendre aux ouragans jeté,
Je serais mécontent de votre immensité ;
Il faut, dans l'univers, fatal et pourtant libre,
Aux âmes l'équité comme aux cieux l'équilibre ;
J'ai besoin de sentir de la justice au fond
Du gouffre où l'ombre avec la clarté se confond ;
J'ai besoin du méchant mal à l'aise, et du crime
Retombant sur le monstre et non sur la victime ;
Un Caïn triomphant importune mes yeux ;
J'ai besoin, quand le mal est puissant et joyeux,
D'un certain grondement là-haut, et de l'entrée
Du tonnerre au-dessus de la tête d'Atrée.