Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/355

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Un jour l'étoile vit la comète passer,
Rit, et, la regardant au gouffre s'enfoncer,
Cria : — La voyez-vous courir, la vagabonde ?
Jadis, dans l'azur chaste où la sagesse abonde,
Elle était comme nous étoile vierge, ayant
Des paradis autour de son cœur flamboyant,
Et ses rayons, liant les sphères, freins et brides,
Faisaient tourner le vol des planètes splendides ;
Rien n'égalait son nimbe auguste, et dans ses nœuds
Sa chevelure avait dix globes lumineux ;