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Page:Hugo - Les Travailleurs de la mer Tome I (1891).djvu/228

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IV


Pour l’oncle et le tuteur, bonshommes taciturnes,
Les sérénades sont des tapages nocturnes.

(Vers d’une comédie inédite.)


Quatre années passèrent.

Déruchette approchait de ses vingt et un ans et n’était toujours pas mariée.

Quelqu’un a écrit quelque part : — Une idée fixe, c’est une vrille. Chaque année elle s’enfonce d’un tour. Si on veut nous l’extirper la première année, on nous tirera les cheveux ; la deuxième année, on nous déchirera la peau ; la troisième année, on nous brisera l’os ; la quatrième année, on nous arrachera la cervelle.

Gilliatt en était à cette quatrième année-là.

Il n’avait pas encore dit une parole à Déruchette. Il songeait du côté de cette charmante fille. C’était tout.

Il était arrivé qu’une fois, se trouvant par hasard à Saint-Sampson, il avait vu Déruchette causant avec mess Lethierry devant la porte des Bravées qui s’ouvrait sur la chaussée du port. Gilliatt s’était risqué à approcher très près. Il croyait