Page:Hugo - Ruy Blas, édition 1839.djvu/40

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Don César.

Votre épée.Alors quoi ? Je n’ai guère autre chose.

Don Salluste, se rapprochant de lui et baissant la voix.

Vous connaissez, — et c’est en ce cas un bonheur, —
Tous les gueux de Madrid ?

Don César.

Tous les gueux de Madrid ?Vous me faites honneur.

Don Salluste.

Vous en traînez toujours après vous une meute ;
Vous pourriez, au besoin, soulever une émeute,
Je le sais. Tout cela peut-être servira.

Don César, éclatant de rire.

D’honneur ! vous avez l’air de faire un opéra.
Quelle part donnez-vous dans l’œuvre à mon génie ?
Sera-ce le poème ou bien la symphonie ?
Commandez. Je suis fort pour le charivari.

Don Salluste, gravement.

Je parle à don César et non à Zafari.

Baissant la voix de plus en plus.

Écoute. J’ai besoin, pour un résultat sombre,