Page:Hugo - Ruy Blas, édition 1839.djvu/64

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Ruy Blas salue le marquis.
Le Marquis Del Basto

Saluez !J’aimais fort madame votre mère.

Bas, à don Salluste, en lui montrant Ruy Blas.

Bien changé ! Je l’aurais à peine reconnu.

Don Salluste, bas, au marquis.

Dix ans d’absence !

Le Marquis Del Basto, de même.

Dix ans d’absence !Au fait !

Don Salluste

Dix ans d’absence ! Au fait !Le voilà revenu !
Vous souvient-il, marquis ? oh ! quel enfant prodigue !
Comme il vous répandait les pistoles sans digue !
Tous les soirs danse et fête au vivier d’Apollo,
Et cent musiciens faisant rage sur l’eau !
À tous moments, galas, masques, concerts, fredaines,
Éblouissant Madrid de visions soudaines !
— En trois ans, ruiné ! — c’était un vrai lion.
— Il arrive de l’Inde avec le galion.

Ruy Blas, avec embarras.

Seigneur…