Lorsqu’un homme s’éteint, et, lambeau par lambeau,
S’en va, lorsqu’il trébuche au marbre de la tombe,
Qu’une femme, ange pur, innocente colombe,
Veille sur lui, l’abrite, et daigne encor souffrir.
L’inutile vieillard qui n’est bon qu’à mourir.
C’est une œuvre sacrée et qu’à bon droit on loue
Que ce suprême effort d’un cœur qui se dévoue,
Qui console un mourant jusqu’à la fin du jour,
Et, sans aimer peut-être, a des semblants d’amour !
Ah ! tu seras pour moi cet ange au cœur de femme
Qui du pauvre vieillard réjouit encor l’âme,
Et de ses derniers ans lui porte la moitié,
Fille par le respect et sœur par la pitié.
Loin de me précéder, vous pourrez bien me suivre,
Monseigneur. Ce n’est pas une raison pour vivre
Que d’être jeune. Hélas ! je vous le dis, souvent
Les vieillards sont tardifs, les jeunes vont devant,
Et leurs yeux brusquement referment leur paupière,
Comme un sépulcre ouvert dont retombe la pierre.
Oh ! les sombres discours ! Mais je vous gronderai,
Enfant ! un pareil jour est joyeux et sacré.
Comment, à ce propos, quand l’heure nous appelle,
N’êtes-vous pas encor prête pour la chapelle ?
Mais, vite ! habillez-vous. Je compte les instants.
La parure de noce !
Il sera toujours temps.
Non pas.