Couronne de duchesse, anneau d’or… — À merveille !
Grand merci de l’amour sûr, fidèle et profond !
Le précieux écrin !
— C’est le poignard, qu’avec l’aide de ma patronne
Je pris au roi Carlos, lorsqu’il m’offrit un trône
Et que je refusai, pour vous qui m’outragez !
Oh ! laisse qu’à genoux dans tes yeux affligés
J’efface tous ces pleurs amers et pleins de charmes,
Et tu prendras après tout mon sang pour tes larmes !
Hernani ! je vous aime et vous pardonne, et n’ai
Que de l’amour pour vous.
Et m’aime ! Qui pourra faire aussi que moi-même,
Après ce que j’ai dit, je me pardonne et m’aime ?
Oh ! je voudrais savoir, ange au ciel réservé,
Où vous avez marché, pour baiser le pavé !
Ami !
Dis-moi : Je t’aime ! Hélas ! rassure un cœur qui doute,
Dis-le moi ! car souvent avec ce peu de mots
La bouche d’une femme a guéri bien des maux.
Croire que mon amour eût si peu de mémoire !