D’un souffle impétueux, d’un destin insensé.
Je descends, je descends, et jamais ne m’arrête.
Si parfois, haletant, j’ose tourner la tête,
Une voix me dit : Marche ! et l’abîme et profond,
Et de flamme et de sang je le vois rouge au fond !
Cependant, à l’entour de ma course farouche,
Tout se brise, tout meurt. Malheur à qui me touche !
Oh ! fuis ! détourne-toi de mon chemin fatal,
Hélas ! sans le vouloir, je te ferais du mal !
Grand Dieu !
Que le mien. Mon bonheur ! voilà le seul prodige
Qui lui soit impossible. Et toi, c’est le bonheur !
Tu n’es donc pas pour moi, cherche un autre seigneur,
Va, si jamais le ciel à mon sort qu’il renie
Souriait… n’y crois pas ! ce serait ironie !
Épouse le duc !
Vous aviez déchiré mon cœur, vous le brisez !
Ah ! vous ne m’aimez plus !
C’est toi ! l’ardent foyer d’où me vient toute flamme,
C’est toi ! Ne m’en veux pas de fuir, être adoré !
Je ne vous en veux pas. Seulement j’en mourrai.
Mourir ! pour qui ? pour moi ? Se peut-il que tu meures
Pour si peu ?