quelque part derrière lui. Il se retourna et ne vit personne. Le diable riait dans sa caverne.
Que faire après ce dernier accablement ? Il ramassa à terre un cotret oublié par quelque fagotier ; et, appuyé sur ce bâton, il marcha péniblement vers son château, qui par bonheur était fort proche. Comme il y arrivait, il vit aux derniers rayons du crépuscule un geai, une pie, un merle et un corbeau qui étaient perchés sur le toit de la porte entre les girouettes et qui semblaient l’attendre. Il entendit une poule qu’il ne voyait pas et qui disait : Pêcopin ! Pécopin ! Et il entendit un pigeon qu’il ne voyait pas et qui disait : Bauldour ! Bauldour ! Bauldour ! Alors il se souvint de son rêve de Bacharach et des paroles que lui avait adressées jadis — hélas ! il y avait cent cinq ans de cela ! — le vieillard qui rangeait des souches le long d’un mur : Sire, pour le jeune homme, le merle siffle, le geai garrule, la pie glapit, le corbeau croasse, le pigeon roucoule, la poule glousse ; pour le vieillard, les oiseaux parlent. Il prêta donc l’oreille, et voici le dialogue qu’il entendit :
LE MERLE
Enfin, mon beau chasseur, te voilà de retour !
LE GEAI
Tel qui part pour un an croit partir pour un jour.
LE CORBEAU
Tu fis la chasse à l’aigle, au milan, au vautour,
LA PIE
Mieux eût valu la faire au doux oiseau d’amour !
LA POULE
Pécopin ! Pécopin !
LE PIGEON.
Bauldour ! Bauldour ! Bauldour !