des demi-dieux et des demi-rois. C’est Josué, c’est Samson, c’est Hercule, c’est David. Dans David, il n’a pas choisi le roi, mais le berger. Chaque statue a au-dessous d’elle son inscription qui achève d’expliquer la pensée hautaine du palatin. Sous les pieds de Josué, on lit :
LE DUC JOSUE (HERZOG JOSHUA) PAR L’AIDE DE DIEU A FAIT PERIR TRENTE ET UN ROIS.
Samson, dans sa légende, devient presque un électeur palatin :
SAMSON LE FORT ETAIT LE LIEUTENANT DE DIEU ET GOUVERNA ISRAEL DURANT VINGT ANS.
Hercule, c’est Frédéric II, qui dit, après avoir sauvé deux fois l’Allemagne et battu les turcs à la tête de l’armée de la confédération germanique :
JE SUIS HERCULE FILS DE JUPITER CONNU PAR MES NOBLES TRAVAUX BIEN CONNU.
David enfin, le berger David, qui tient sa fronde d’une main et la tête du géant de l’autre, c’est l’usurpateur légitimé par la gloire, Frédéric-le-Victorieux, qui semble dire à l’empereur Adolphe :
DAVID ETAIT UN JEUNE GARÇON COURAGEUX ET PRUDENT, A L’INSOLENT GOLIATH IL A TRANCHE LA TETE.
Goliath n’avait qu’à se tenir pour averti.
C’était, en effet, un grand et formidable prince que l’électeur palatin. Il tenait parmi les électeurs-ducs le même rang que l’archevêque de Mayence parmi les électeurs-évêques. Il portait le globe du Saint-Empire dans les solennités