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À LA CHIMIE AGRICOLE.

sidérables de résidus végétaux, pour fournir au développement de la plante le carbone qui lui est indispensable. Voilà l’une des raisons premières de la préférence que l’on donne, toutes les fois qu’il y a possibilité, aux engrais de ferme, à ceux qui renferment avec les principes nutritifs des plantes, une copieuse quantité de débris végétaux, feuilles, tiges, pailles, pour produire l’humus en grande quantité.

Voilà pourquoi la terre de bruyère, le terreau presque entièrement composé de végétaux convient si bien à l’agriculture des dames, à la culture des fleurs en pots ; et c’est aussi pour la même cause que les forêts que l’on défriche fournissent pendant bien des années de superbes récoltes sans addition d’engrais ; les années, les siècles peut-être ont approvisionné le sol d’une couche abondante d’humus.

Dans le midi de la France, nous fumons nos terrains à blé et nos vignobles avec du guano, plus souvent encore avec des tourteaux de semences oléagineuses, résidus des fabriques à huile, quelquefois avec de la morue avariée ; mais avec un pareil régime nos terres ne conserveraient pas longtemps leur fertilité, si nous n’alternions ces engrais avec ceux d’origine végétale, ou au moins avec l’assolement par des plantes légumineuses ou des pommes de terre dont les fanes considérables approvisionnent le terrain d’humus, en les enfouissant sur place.

Quelques agronomes distingués ont même attribué