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Page:Hugues - Les Synodes du Désert, tome I.djvu/106

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Synode provincial de 1719.

Synode du Bas-Languedoc[1].


Ce jourd’hui, vingtième mai mil ſept cent dix-neuf, aſſemblés en ſynode au nombre de deux paſteurs, ſix propoſants & ſoixante anciens, avons délibéré ce qui ſuit :

I.

Premièrement a été convenu que, pour ôter le ſoupçon qu’on pourrait avoir & à l’égard des paſteurs & à l’égard des anciens, que l’argent qui ſe lèvera dans les ſaintes aſſemblées, les anciens qui y aſſiſteront, auront le ſoin de ſe le partager & le diſtribuer ſelon les néceſſités qu’ils connaîtront être dans leurs endroits & dans les circonvoiſins.

  1. «C’est d’une de ces assemblées tenues en 1719», écrit Antoine Court, «que je fis écrire à M. Jacques Basnage pour lui donner avis de ce qui se passait parmi nous (Voy. le journal L’Evangéliste, 1837). Notre lettre était datée de notre assemblée synodale, et était signée du modérateur et du secrétaire. Cette lettre fit grand plaisir à ce pasteur. Il nous en assura en ces termes : « II serait difficile de vous exprimer la joie que m’a causée votre lettre. La date même m’a fait un plaisir extrême aussi bien que les noms signés. Je bénis Dieu de ce qu’il a commencé son œuvre parmi vous. Toutes les règles de [la] discipline que vous observez sont conformes à celles de nos pères, dont Dieu a béni les soins et les courageux efforts.» (Lett. du 15 juillet 1719.) «L’approbation de ce ministre ne fut pas un faible encouragement pour mes compagnons et pour moi ; elle servit encore à nous mériter celle de plusieurs de nos frères, qui n’entraient pas dans toutes nos idées. » — Mss. Paul Rabaut.
    Synode du 30 septembre 1719.

    Il se tint, le 30 septembre, un autre synode, dont, paraît-il, Corteiz fut nommé modérateur et auquel assistaient plus de 60 anciens. La Compagnie y reçut Deleuze comme proposant. «Elle fut fort édifiée des réponses du sieur Deleuze. Dans son examen, la difficulté est qu’il n’a pas la parole coulante en bouche.» —