Aller au contenu

Page:Hugues - Les Synodes du Désert, tome I.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

II.

En ſecond lieu a été conclu que les paſteurs iront, de deux en deux, pour veiller les uns ſur les autres & pour ſe ſoulager les uns les autres. Plus a été accordé pour la ſubſiſtance de la famille de Veſſon ſix ſalmées [de] blé, touzelle & ſeigle, deux ſalmées [de] châtaignes blanches & trente livres d’argent qui lui ſeront payées par quartiers, ſuivant la répartition qui en ſera faite.

III.

Plus a été conclu & délibéré qu’il ſera baillé pour la ſubſiſtance de la famille de notre frère Corteiz la ſomme de 150 livres valant à Genève, payable en deux payes de ſix en ſix mois.

IV.

La Compagnie ayant été ſatiſfaite de l’humiliation de notre frère Veſſon, elle l’a, derechef, inſtallé dans ſa charge de propoſant dans le Déſert de France, ſous condition que ſ'il vient à contrevenir derechef à la parole de Dieu & aux règles de l’Egliſe, il ſera entièrement démis de ſa charge.


Fait au déſert le 20 mai 1719.



    Elle décida que les proposants prêcheraient des sermons imprimés, ou « s’ils les font de leur propre capacité, qu’ils les feraient examiner par les personnes choisies du synode, ou bien qu’ils ne prendraient pas de texte. « Elle déposa enfin et démit de sa charge de proposant Jean Huc, dit Mazelet, pour avoir trouvé en lui des erreurs capitales. «Ce n’est pas moi qui l’ai démis», écrivait Corteiz, «ce sont ses erreurs et ses mauvaises mœurs.» Par là, il faut entendre ses opinions. Jean Huc devait subir, quelque temps plus tard, le dernier supplice à Montpellier. — Mss. Court, n° 17, vol. G .