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Page:Hugues - Les Synodes du Désert, tome I.djvu/111

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IV.

Comme la penſion qu’on faiſait au ſieur Corteiz, paſteur, pour la ſubſiſtance de ſa famille était preſque réduite à rien à cauſe de la grande augmentation de l’argent qui eſt ſurvenue en France & à cauſe de la grande modicité de l’argent qu’il y a à Genève, il a été délibéré de lui augmenter ſa taxe de la ſomme de deux cent cinquante livres, faiſant en tout quatre cents (400) livres ; laquelle ſomme ſera payée en deux payes égales, chacune de 200 livres.

V.

Le ſieur Gaubert ſ’eſt préſenté à l’aſſemblée & a demandé d’être admis à prêcher la Ste parole de Dieu. Sur quoi ayant été examiné, ſa demande lui a été accordée avec injonction de ne point adminiſtrer les ſacrements juſqu’à ce qu’il aura reçu l’entière ordination.

Fait au déſert le vingtième ſeptembre 1720.


    comme il l’avait promis en plein synode. — En 5e lieu, pour soutenir des sentiments improuvés et pour ne vouloir pas se rendre dans les assemblées de ses frères, lorsqu’ils sont assemblés avec les fidèles pour rendre à Dieu les hommages religieux, ayant refusé à des illustres fidèles, qui l’ont témoigné en plein synode, de s’y trouver lorsqu’il le pouvait, et après l’en avoir sollicité et prié, ce qui fait voir évidemment qu’il n’a aucun amour pour ses frères. — En 6e lieu, pour n’avoir pas établi des règlements pour la conduite et bienséance des assemblées, conformément à ses frères et à l’exhortation de l’apôtre (Philip., chap. III, v. 16) qui nous dit de suivre tous une même règle et d’avoir un même sentiment.
    « Toutes ces choses font voir et prouvent évidemment qu’il est indigne d’occuper la charge dans laquelle il s’est ingéré mal à propos. C’est pour quoi la compagnie, par un acte de conscience, lui fait défense de plus exercer sa charge, lui imposant silence et l’assignant devant Dieu d’obéir à la voix de l’Ecriture Sainte, qui dit que l’Esprit de prophète est soumis aux prophètes (i Corinth. xiv, v. 32). Cependant, par une charité incomparable, la compagnie a unanimement convenu et arrêté que ledit Vesson peut revenir à la paix de l’Eglise, en composant lui-même un synode général, à la face duquel il se justifiera, s’il peut le faire, et fera voir son innocence, s’il croit en avoir. Dieu veuille avoir pitié des errants et ramène les égarés.» — Mss. Rabaut, vol. I, B.