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Page:Hugues - Les Synodes du Désert, tome I.djvu/99

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Synodes provinciaux de 1718.


Synode du Languedoc et Cévennes.


Nous paſteurs & anciens des égliſes du Languedoc & Cévennes, aſſemblés le ſeptième février mil ſept cent dix-huit en ſynode, au nombre de quarante à quarante-cinq tant paſteurs qu’anciens, après avoir imploré le ſecours de Dieu & demandé les lumières du St-Eſprit, avons réglé comme il ſ’enfuit :

I.

En premier lieu, l’on ne recevra aucun paſteur dans l’Egliſe qu’après un ſérieux examen de ſa doctrine & de ſes mœurs, ſelon le précepte de Saint-Paul, le docteur des nations, & ſelon la règle de la diſcipline eccléſiaſtique des égliſes réformées de France, à laquelle nous nous conformons le mieux qu’il nous eſt poſſible. Ainſi ceux qui ſeront admis dans cette ſainte charge la compagnie a arrêté qu’ils doivent avoir témoignage de mener une vie irrépréhenſible, & qu’ils poſſèdent les lumières & les connaiſſances requiſes pour ſ'acquitter d’un ſi glorieux emploi. Et comme dans ce temps de calamité nous recevons des paſteurs qui n’ont point reçu l’étude des langues, au moins faut-il qu’ils aient les qualités ci-deſſus nommées. Sur cela, la compagnie a reçu le ſieur nommé Jean Bétrine pour prêcher le St-Evangile par toutes les égliſes où la Providence divine l’appellera[1].

  1. Le synode venait de s’ouvrir quelques jours après la mort d’Etienne Arnaud. Ce jeune prédicant, qui avait assisté au premier synode du 21 août 1715, avait été pris, le 17 décembre 1717, au retour d’une assemblée au Désert qu’il avait présidée près d’Alais (Gard). Jugé et condamné, il avait été pendu le 22 janvier 1718. Pour le remplacer, Antoine Court proposa Jean Bétrine. Il l’avait engagé à