Page:Hugues - Lettre de Marianne aux républicains, 1871.djvu/7

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Il est avéré aujourd’hui que Garibaldi n’a mis son épée au service de la France que pour renverser les institutions républicaines et si le passé d’un homme répond de son avenir, combien ne dois-je pas me défier de lui, après les guerres qu’il a soutenues contre le pouvoir temporel du pape ?

Infortunée Marianne ! Sous quel cyprès du cimetière Lachaise serais-je couchée si l’Assemblée nationale venue au monde sous le régime des canons prussiens ne m’avait tendu sa main loyale ! Que d’amis retrouves dans son sein, Cathelineau, Dufaure, Casimir Perrier et tant d’autres dont le nom est gravé dans tous les cœurs Français ! Mais, combien encore qui auraient protégé la République et qui n’ont pas volé à son secours !

Où êtes-vous, Emile Ollivier, patron des hommes politiques fidèles à leurs convictions ?

Où êtes-vous, Rouher, type de la moralité ministérielle ?

Où êtes-vous, honnêtes gens dont les hon-