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et monumens de l’amérique.

au περίβοολος des Grecs, renfermoit des jardins, des fontaines, les habitations des prêtres, quelquefois même des magasins d’armes ; car chaque maison d’un dieu mexicain, comme l’ancien temple de Baal Berith, brûlé par Abimelech, étoit une place forte. Un grand escalier conduisoit à la cime de la pyramide tronquée. Au sommet de cette plate-forme se trouvoient une ou deux chapelles en forme de tour, qui renfermoient les idoles colossales de la divinité à laquelle le téocalli étoit dédié. Cette partie de l’édifice doit être regardée comme la plus essentielle ; c’est le ναός y ou plutôt le σεκός des temples grecs. C’est là aussi que les prêtres entretenoient le feu sacré. Par l’ordonnance particulière de l’édifice que nous venons d’indiquer, le sacrificateur pouvoit être vu d’une grande masse de peuple à la fois. On distinguoit de loin la procession des teopixqui, qui montoit ou descendit l’escalier de la pyramide. L’intérieur de l’édifice servoit à la sépulture des rois et des principaux personnages mexicains. Il est impossible de lire les descriptions qu’Hérodote et Diodore de Sicile nous ont laissées du temple de Jupiter Bélus, sans être