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vues des cordillères,

mur épais de tezontli ou amygladoïde poreuse. Cette constniclion rappelle une des pyramides égyptiennes de Sakharah, qui a six assises, et qui, d’après le récit de Pococke[1], est un amas de cailloux et de mortier jaune, revêtu par dehors de pierres brutes. À la cime des grands téocallis mexicains se trouvoient deux statues colossales du soleil et de la lune : elles étoient de pierre, et enduites de lames d’or ; ces lames furent enlevées par les soldats de Cortez. Lorsque l’évêque Zumaraga, religieux franciscain, entreprit de détruire tout ce qui avoit rapport au culte, à l’histoire et aux antiquités des peuples indigènes de l’Amérique, il fit aussi briser les idoles de la plaine de Micoatl. On y découvre encore les restes d’un escalier construit en grandes pierres de taille, et qui conduisoit anciennement à la plate-forme du téocalli.

À l’est du groupe des pyramides de Téotihuacan, en descendant la Cordillère vers le golfe du Mexique, dans une forêt épaisse appelée Tajin, s’élève la pyramide de Papantla :

  1. Voyage de Pococke, édit. de Neuchâtel, 1752, Tom. I, p. 147.