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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/116

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et monumens de l’amérique.

sur le chemin qui mène de Cholula à la Puebla. Elle est très-bien conservée du côte de l’ouest, et c’est la face occidentale que présente la gravure que nous publions. La plaine de Cholula offre ce caractère de nudité qui est propre à des plateaux élevés de deux nulle deux cents mètres au-dessus du niveau de l’Océan : on distingue sur le premier plan quelques pieds d’agave et des dragonniers ; dans le lointain, on découvre la cime couverte de neige du volcan d’Orizaba, montagne colossale de cinq mille deux cent quatre-vingt-quinze mètres d’élévation absolue, et dont j’ai publié le dessin dans l’Atlas Mexicain Pl. xvii.

Le téocalli de Cholula à quatre assises, toutes d’une hauteur égale. Il paroît avoir été exactement orienté d’après les quatre points cardinaux ; mais comme les arêtes des assises ne sont pas très-distinctes, il est difficile de reconnaître leur direction primitive. Ce monument pyramidal a une base plus étendue que celle de tous les édifices du même genre trouvés dans l’ancien continent. Je l’ai mesuré avec soin, et je me suis assuré que sa hauteur perpendiculaire n’est que de cinquante-quatre