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vues des cordillères,

l’appelle aujourd’hui la montagne faite à mains d’homme (monte hecho a mano). À le voir de loin, on seroit en effet tenté de le prendre pour une colline naturelle couverte de végétation. C’est dans son état de dégradation actuelle que cette pyramide est représentée sur la septième Planche.

Une vaste plaine, celle de la Puebla, est séparée de la vallée de Mexico par la chaîne de montagnes volcaniques qui se prolongent depuis le Popocatepetl, vers Rio Frio et le pic du Telapon[1]. Cette plaine fertile, mais dénuée d’arbres, est riche en souvenirs qui intéressent l’histoire mexicaine : elle renferme les chefs-lieux des trois républiques de Tlascalla, de Huexocingo et de Cholula, qui, malgré leurs dissensions continuelles, n’en résistoient pas moins au despotisme et à l’esprit d’usurpation des rois aztèques.

La petite ville de Cholula, que Cortez, dans ses lettres à l’empereur Charles-Quint, compare aux villes les plus populeuses de l’Espagne, compte aujourd’hui à peine seize mille habitans. La pyramide se trouve à l’est de la ville,

  1. Voyez mon Atlas mexicain, Pl. iii et ix.