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vues des cordillères,

aussi la position des astres du haut des téocallis, et annonçoient au peuple, au son du cor, les heures de la nuit[1]. Ces téocallis ont été construits dans l’intervalle qui s’est écoulé entre l’époque de Mahomet et celle du règne de Ferdinand et Isabelle, et l’on ne voit pas sans étonnement que des édifices américains dont la forme est presque identique avec celle d’un des plus anciens monumens des rives de l’Euphrate, appartiennent à des temps si voisins de nous.

En considérant sous un même point de vue les monumens pyramidaux de l’Egypte, de l’Asie et du nouveau comment, on voit que, malgré l’analogie de leur forme, ils avoient une destination très-différente. Les pyramides réunies en groupe à Djyzeh et à Sakharah, en Égypte ; la pyramide triangulaire de la reine des Scythes, Zarina, dont la hauteur étoit d’un stade et la largeur de trois, et qui étoit ornée d’une figure colossale[2] ; les quatorze pyramides étrusques que

  1. Gama, Descripcion cronologica de la piedra calenderia ; Mexico, 1792 p. 15.
  2. Diodorus Siculus, Lib. II, C. xxxiv.