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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/142

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et monumens de l’amérique.

des Cordillères du Pérou, et à des élévations qui égalent presque celle du pic de Ténériffe, nous avons vu, M. Bonpland et moi, des monumens plus considérables encore.

Les plaines du Canada offrent des lignes de défense, et des retranchemens d’une longueur extraordinaire. Tous ces ouvrages américains ressemblent à ceux que l’on découvre journellement dans la partie orientale de l’Asie, où des peuples de race mongole, surtout ceux qui sont le plus avancés en civilisation, ont construit des murailles qui séparent des provinces entières.

Le sommet de la colline de Xochicalco présente une plate-forme oblongue, qui, du nord au sud, a soixante-douze mètres, et, de l’est à l’ouest, quatre-vingt-six mètres de longueur. Cette plate-forme est entourée d’un mur de pierre de taille, dont la hauteur excède deux mètres et qui servoit à la défense des combattans. C’est au centre de cette place d’armes spacieuse que l’on trouve les restes d’un monument pyramidal qui avoit cinq assises, et dont la forme ressemble à celle des téocallis que nous venons de décrire plus haut. La première