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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/163

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vues des cordillères,

hiéroglyphiques, dans les idoles et sur le revêtement de plusieurs téocallis. Au lieu de ces hommes trapus qui ont à peine cinq tètes de haut, et qui rappellent le plus ancien style étrusque, on distingue, sur le relief représenté dans la onzième Planche, un groupe de trois figures dont les formes sont élancées, et dont le dessin, assez correct ; n’annonce plus la première enfance de l’art. On doit craindre sans doute que le peintre espagnol qui a copié cette sculpture d’Oaxaca, n’ait rectifié par-ci par-là les contours, peut-être même sans le vouloir, surtout dans le dessin des mains et des doigts des pieds ; mais est-il permis de supposer qu’il ait changé la proportion des figures entières ? Cette supposition ne perd-t-elle pas toute probabilité, si l’on examine le soin minutieux avec lequel sont rendus la forme des têtes, les yeux, et surtout les ornemens du casque ? Ces ornemens, parmi lesquels on reconnaît des plumes, des rubans et des fleurs ; ces nez, d’une grandeur extraordinaire, se retrouvent dans les peintures mexicaines conservées à Rome, à Veletri et à Berlin. Ce n’est qu’en rapprochant tout ce qui a été produit à la même époque, et par