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et monumens de l’amérique.

l’ancien continent, que dans des endroits humides et tempérés : la pite, au contraire, croît également dans les plaines et sur les montagnes les plus élevées ; elle végète dans les régions les plus chaudes de la terre comme sur des plateaux où le thermomètre descend jusqu’au point de la congélation. Les manuscrits mexicains (codices mexicani) qui ont été conservés, sont peints, les uns sur des peaux de cerfs, les autres sur des toiles de coton, ou sur du papier de maguey. Il est très-probable que, parmi les Américains, comme chez les Grecs et chez d’autres peuples de l’ancien continent, l’usage des peaux tannées et préparées a précédé celui du papier : du moins les Toltèques parois sent déjà avoir employé la peinture hiéroglyphique à cette époque reculée à laquelle ils habitoient des provinces septentrionales, dont le climat est contraire à la culture de l’agave.

Chez les peuples du Mexique, les figures et les caractères symboliques n’étoilent pas tracés sur des feuillets séparés. Quelle que fût la matière employée pour les manuscrits, il est très-rare qu’ils fussent destinés à former des rouleaux ; presque toujours on les plioit