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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/214

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et monumens de l’amérique.

moient des notions sur un grand nombre d’objets très-différens : c’étoient des annales historiques de l’empire mexicain, des rituels indiquant le mois et le jour auxquels on doit sacrifier à telle ou telle divinité, des représentations cosmogoniques et astrologiques, des pièces de procès, des documens relatifs au cadastre ou à la division des propriétés dans une commune, des listes de tributs payables à telle ou telle époque de l’année, des tableaux généalogiques d’après lesquels on régloit les héritages ou l’ordre de succession dans les familles, des calendriers manifestant les intercalations de l’année civile et de l’année religieuse ; enfin des peintures qui rappeloient les peines par lesquelles les juges dévoient punir les délits. Mes voyages dans différentes parties de l’Amérique et de l’Europe m’ont procuré l’avantage d’examiner un plus grand nombre de manuscrits mexicains que n’ont pu le faire Zoega, Clavigero, Gama, l’abbé Hervas, l’auteur ingénieux des Lettere americane, le comte Rinaldo Carli, et d’autres savans, qui, après Boturini, ont écrit sur ces monumens de l’ancienne civilisation de l’Amérique. Dans la précieuse