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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/257

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vues des cordillères,

gination des premiers missionnaires espagnols, se tronvoient indubitablement au Mexique depuis l’arrivée des Toltèques, et par conséquent trois ou quatre siècles avant les navigations des Scandinaves aux côtes orientales du nouveau continent.

Les religieux qui, à la suite de l’armée de Cortez et de Pizarro, ont pénétré au Mexique et au Pérou, ont été naturellement enclins à exagérer les analogies qu’ils croyoient reconnoître entre la cosmogonie des Aztèques et les dogmes de la religion chrétienne. Imbus des traditions hébraïques, entendant imparfaitement les langues du pays et le sens des peintures hiéroglyphiques, ils rapportèrent tout au système qu’ils s’étoient formé ; semblables aux Romains, qui ne voyoient chez les Germains et les Gaulois que leur culte et leurs divinités. En employant une saine critique, on ne trouve chez les Américains rien qui rende nécessaire la supposition que les peuples asiatiques ont reflué dans ce nouveau continent après l’établissement de la religion chrétienne. Je suis bien éloigné de nier la possibilité de ces communications posté-