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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/258

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et monumens de l’amérique.

rieures : je n’ignore pas[1] que les Tchoutskis traversent annuellement le détroit de Bering pour faire la guerre aux habitans de la côte nord-ouest de l’Amérique ; mais je crois pouvoir affirmer, d’après les connaissances que nous avons acquises, depuis la fin du dernier siècle, sur les livres sacrés des Hindoux, que, pour expliquer ces analogies de traditions dont parlent tous les premiers missionnaires, ou n’a pas besoin de recourir à l’Asie occidentale, habitée par des peuples de race sémitique, ces mêmes traditions, d’une baute et vénérable antiquité, se retrouvant et parmi les sectateurs de Brahmâ et parmi les Chamans du plateau oriental de la Tartarie.

Nous reviendrons sur cet objet intéressant, soit en parlant des Pastoux[2], peuple américain qui ne se nourris soit que de végétaux, et qui avoit en horreur ceux qui rangeoient de la viande ; soit en exposant le dogme de la métempsycose répandu parmi les Tlascaltèques. Nous examinerons la tradition

  1. Voyez mon Essai politique sur la Nouvelle-Espagne, Vol. II, p. 502 de l’édition in-8o.
  2. Garcilasso, Comentarios reales, Tom. I, p. 274.