Aller au contenu

Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/269

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
252
vues des cordillères,

divinité. Les dénis incisives, la forme de la tête et de la queue, parois sent indiquer que le peintre a voulu représenter un animal de la famille des rongeurs : quoique les pieds à deux sabots, munis d’un ergot qui ne touche pas la terre, le rapprochent des ruminans, je doute que ce soit un cavia ou fièvre mexicain : seroit-ce quelque mammifère inconnu qui habite au nord du Rio Gila, dans l’intérieur des terres, vers la partie nord-ouest de l’Amérique ?

Ce même animal, mais avec une queue beaucoup plus longue, me paroît figurer une seconde fois dans le Codex Borgianus, à la cinquante-troisième feuille : le no ii de ma Planche xv en offre la copie. M. Fabrega prend cette figure, qui est chargée des vingt hiéroglyphes des jours, pour un cerf (mazatl) ; le père Rios affirme que c’est un jeu astrologique des médecins, une peinture qui enseigne que celui qui est né tel ou tel jour aura mal aux yeux, à l’estomac ou aux oreilles : on voit en effet que les vingt hiéroglyphes simples des jours sont distribués aux différentes parties du corps.

Le signe du jour qui commençoit la petite période de treize jours, ou la demi-lunaison,