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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/271

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vues des cordillères,

yeux connue signe de bénédiction. Fabrega prétend que les figures assises, no v et vii, représentent deux prêtres ; il croît reconnoître, au casque de la figure no vii, le grand-prètre du dieu Tonacaleuctli.

No iv. La représentation d’un sacrifice humain : un prêtre, dont la figure est presque méconnoissable sous un travestissement monstrueux, arrache le cœur à la victime ; sa main gauche est armée d’une massue ; le corps nu de la victime est peint ; on y remarque des taches, par lesquelles on a voulu imiter celles de la robe du jaguar ou du tigre américain : à gauche se trouve un autre prêtre (topiltzin), qui verse, sur l’image du soleil placée dans la niche d’un temple, le sang du cœur arraché. Je n’aurois point fait graver cette scène hideuse, si le travestissement du sacrificateur ne présentoit, avec le Ganesa des Hindoux, certains rapports remarquables et qui ne paroissent point accidentels. Les Mexicains se servoient de casques qui imitoient la forme de la tête d’un serpent, d’un crocodile ou d’un jaguar. On croit reconnaître, dans le masque du sacrificateur, la trompe d’un éléphant ou de quelque pachyderme qui s’en