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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/272

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et monumens de l’amérique.

rapproche par la configuration de la tête, mais dont la mâchoire supérieure est garnie de dents incisives. Le groin du tapir se prolonge sans doute un peu plus que le museau de nos cochons ; mais il y a bien loin de ce groin du tapir à la trompe figurée dans le Codex Borgianus. Les peuples d’Aztlan, originaires d’Asie, avoient-ils conservé quelques notions vagues sur les éléphans, ou, ce qui me paroît bien moins probable, leurs traditions remontoient-elles jusqu’à l’époque où l’Amérique étoit encore peuplée de ces animaux gigantesques, dont les squelettes pétrifiés se trouvent enfouis dans des terrains marneux, sur le dos même des Cordillères mexicaines ? Peut-être aussi existe-t-il, dans la partie nord-ouest du nouveau continent, dans des contrées qui n’ont été visitées ni par Hearne, ni par Mackensie, ni par Lewis, un pachyderme inconnu, qui, par la configuration de sa trompe, tient le milieu entre l’éléphant et le tapir.

Les hiéroglyphes des jours, qui entourent le groupe figuré sur la quarante-neuvième page du Recueil de Veletri, indiquent clairement que ce sacrifice se faisoit à la fin de