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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/289

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vues des cordillères,

pléiades. Nous reviendrons plus bas, en donnant l’explication de la vingt-troisième Planche, sur le rapport que l’on assure avoir existé entre cette culmination et le commencement du cycle.

L’art de faire du feu, en frottant deux espèces de bois d’une dureté différente, est d’une haute antiquité. On le trouve chez les peuples des deux continens : dans les temps homériques, selon M. Visconti, on en attribua l’invention à Mercure[1]. Le disque qui repose sur le corps de la victime, et dans lequel le prêtre tourne le bois cylindrique, est le ςορεὺς des Grec[2]. Pline affirme que, de toutes les substances ligneuses, le lierre est celle qui s’enflamme le mieux lorsqu’on la frotte avec le bois de laurier[3]. Nous avons trouvé ῶυρεία chez les Indiens de l’Orénoque. Il faut une grande rapidité de mouvement pour élever la température jusqu’au degré de l’incandescence.

  1. Homer. Hymn. in Mereur., v. 110.
  2. Apollon. Rhod. Argouaut., Lib. I, v. i 184, et Schol. ad eum.
  3. Plin. Hist. natur., xvi, 77. Seneca Nat., Quæst. II, 22. Theophr., v. 10.