Aller au contenu

Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/288

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
271
et monumens de l’amérique.

cher l’enfant des bras de sa mère pour le vendre dans une terre lointaine. Ces considérations nous prouvent, et ce résultat n’est pas consolant, que des nations entières peuvent avancer rapidement vers la civilisation, sans que les institutions politiques et les formes de leur culte perdent entièrement leur ancienne barbarie.

Le no viii indique la cérémonie d’allumer le nouveau feu, lors de la procession qui se faisoit tous les cinquante-deux ans au sommet d’une montagne, près Iztapalapan.

C’est à la fin de chaque cycle que se faisoit l’intercalation, tantôt de douze, tantôt de treize jours. Le peuple s’attendant en même temps à la quatrième destruction du soleil et de la terre, éteignoit tous les feux, jusqu’à ce qu’au commencement du nouveau cycle, les prêtres en allumassent de nouveaux. La peinture indique une victime étendue sur la pierre de sacrifice, ayant un disque de bois sur la poitrine, que le teopixqui enflamme par frottement. L’hiéroglyphe du ciel étoile, que l’on distingue sur la page précédente du recueil borgien, paroît faire allusion à la culmination des