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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/303

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vues des cordillères,

que le sommet du Marboré y une des plus hautes cimes de la chaîne des Pyrénées.

Malgré les effets de cette illusion, produite par la hauteur des plateaux de Quito, de Mulalo et de Riobamba, on chercheroit en vain, près des côtes ou sur la pente orientale du Chimborazo, un endroit qui offrît une vue aussi magnifique de la Cordillère, que celle dont j’ai joui, pendant plusieurs semaines, dans la plaine de Tapia. Lorsqu’on est placé sur le dos des Andes, entre la double crête que forment les cimes colossales du Chimborazo, du Tungurahua et du Cotopaxi, on est encore assez rapproché de leurs sommets pour les voir sous des angles de hauteur très-considérables : mais, en descendant vers les forêts qui entourent le pied des Cordillères, ces angles deviennent très-petits ; car, à cause de l’énorme masse des montagnes, on s’éloigne rapidement des sommets à mesure que l’on s’approche du niveau de l’Océan.

J’ai dessiné les contours du Chimborazo et du Carguairazo, en employant les mêmes moyens graphiques que j’ai indiqués plus haut, lorsque j’ai parlé du dessin de Coto-