Aller au contenu

Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/320

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
301
et monumens de l’amérique.

on n’a reconnu jusqu’à ce jour que cent trente-sept racines qui se retrouvent dans les langues de l’Asie et de l’Europe ; savoir, dans celles des Tartares-Mantchoux, des Mongols, des Celtes, des Basques et des Esthoniens. Ce résultat curieux paroît prouver ce que nous avons avancé plus haut, en parlant de la mythologie des Mexicains. On ne sauroit douter que la majeure partie des indigènes de l’Amérique n’appartienne à une race d’hommes qui, séparée, dès le berceau du monde, du reste de l’espèce humaine, offre, dans la nature et la diversité de ses langues, comme dans ses traits et dans la conformation de son crâne, des preuves incontestables d’un long et parfait isolement.