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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/339

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vues des cordillères,

lorque le topiltzin s’en approchait, armé d’un couteau d’obsidienne, on conçoit aisément que ces deux objets n’offrent aucune ressemblance ni de matière ni de forme.

Il est facile, au contraire, de reconnaître, dans la description que des témoins oculaires nous ont donnée du témalacatl ou de la pierre sur laquelle combattoit le prisonnier destiné au sacrifice, celle dont M. Dupé a dessiné le relief. L’auteur inconnu de l’ouvrage publié par Ramusio, sous le titre de Relazione d’un gentiluomo di Fernando Cortez, dit expressément que le témalacatl avoit la forme d’une meule de trois pieds de hauteur, ornée tout autour de figures sculptées, et qu’il étoit assez grand pour servir au combat de deux personnes. Cette pierre cylindrique couronnoit un tertre de trois mètres d’élévation. Les prisonniers les plus distingués par leur courage ou par leur rang étoient réservés pour le sacrifice des gladiateurs. Placés sur le témalacatl, entourés d’une foule immense de spectateurs, ils dévoient combattre successivement avec six guerriers mexicains : étoient-ils assez heureux pour les vaincre, on leur accordoir la liberté,