Aller au contenu

Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/340

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
321
et monumens de l’amérique.

en leur permettant de retourner dans leur pairie ; si, au contraire, le prisonnier gladiateur succombait sous les coups d’un de ses adversaires, alors un prêtre, appelé Chalchiuhtepehua, le traînoit mort ou vivant à l’autel pour lui arracher le cœur.

Il se pourroit très-bien que la pierre qui a été trouvée dans les fouilles faites autour de la cathédrale, fût ce même témalacatl que le gentiluomo de Cortez assure avoir vu près de l’enceinte du grand téocalli de Mexitli. Les figures du relief ont près de soixante décimètres de hauteur. Leur chaussure est très-remarquable : le vainqueur a le pied gauche terminé par une espèce de bec qui paroît destiné à sa défense. On peut être surpris de trouver cette arme à laquelle je ne connois rien d’analogue chez d’autres nations, seulement au pied gauche. Cette même figure dont le corps trapu rappelle le premier style étrusque, tient le vaincu par le casque en le serrant de la main gauche. Dans un grand nombre de peintures mexicaines qui représentent des batailles, on voit des guerriers tenant aussi des armes dans la main gauche : ils sont représentés