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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/359

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vues des cordillères,

différens systèmes de chronologie américaine, que l’on pourra juger des communications qui paroissent avoir existé, dans des temps très-reculés, entre les peuples de l’Inde et de la Tartarie et ceux du nouveau continent.

L’année civile des Aztèques étoit une année solaire de trois cent soixante-cinq jours ; elle étoit divisée en dix-huit mois, dont chacun avoit vingt jours : après ces dix-huit mois, ou trois cent soixante jours, on ajoutoit cinq jours complémentaires, et l’on commençoit une nouvelle année. Les noms de Tonalpohualli ou Cempohualilhuitl, qui distinguent ce calendrier civil du calendrier rituel, indiquent très-bien ses caractères principaux. Le premier de ces noms signifie compte du soleil, par opposition au calendrier rituel appelé compte de la lune, ou Metzlapohualli ; la seconde dénomination dérive de cempohualli, vingt, et de ilhuitl, fête ; elle fait allusion, soit aux vingt jours contenus dans chaque mois, soit aux vingt fêtes solennelles célébrées, pendant le cours d’une année civile, dans les téocallis ou maisons des Dieux.