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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/363

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vues des cordillères,

qu’à celui du soleil. Elle doit son origine au nombre des planètes[1].

En réfléchissant un moment sur le système du calendrier péruvien, on conçoit que, quoique les phases de la lune changent à peu près tous les sept jours, cette correspondance n’est cependant pas assez exacte pour que, dans plusieurs mois lunaires consécutifs, les cycles de sept jours puissent correspondre aux phases de la lune. Les Péruviens, d’après Polo et tous les écrivains du temps, avoient des années (huata) de trois cent soixante-cinq jours, réglées, comme nous le verrons plus bas, sur des observations solaires faites mois par mois à la ville de Cuzco. L’année péruvienne étoit divisée, comme presque toutes les années dont se servent les peuples de l’Asie orientale, en douze lunes, quilla, dont les révolutions synodiques s’achèvent en trois cent cinquante-quatre jours huit heures quarante-huit minutes. Pour corriger l’année lunaire, et la faire coïncider avec l’année

  1. Acosta, Historia natural y moral de las Indias, Lib. VI, C. iii, éd. de Barcelone, 1591, p. 260.