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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/364

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et monumens de l’amérique.

solaire, on ajouta, selon une coutume antique, onze jours qui, d’après l’édit de l’Inca, furent répartis parmi les douze lunes. D’après cet arrangement, il n’est guère possible que quatre périodes égales, dans lesquelles on auroit divisé les mois lunaires, pussent être de sept jours et correspondre aux phases de la lune. Le même historien, dont le témoignage est cité par M. Bailly en faveur de l’opinion que la semaine des Hindoux étoit connue aux Américains, affirme que, d’après une ancienne loi de l’inca Pachacutec, il devoit y avoir, dans chaque mois lunaire, trois jours de fêtes et de marché (catu), et que le peuple devoit travailler, non sept, mais huit jours consécutifs pour se reposer le neuvième[1]. Voilà indubitablement une division d’un mois lunaire, ou d’une révolution sidérale de la lune, eu trois petites périodes de neuf jours.

Nous observerons, à cette occasion, que les Japonnois[2], peuple de race tartare, ne connoissoient pas non plus la petite période

  1. Garcilasso Lib. VI, C. xxxv, Tom. I, p. 216.
  2. Voyage de Thunberg au Japon, p. 317.