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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/368

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et monumens de l’amérique.

sieurs écrivains l’ont supposé gratuitement[1]. Les habitans de Cuzco conservoient une tradition[2], d’après laquelle le premier jour de l’année correspondoit jadis à notre 1er janvier, jusqu’à ce que l’inca Titu-Manco-Capac, qui prit le surnom de Pachacutec (réformateur du temps) y ordonna que l’année commençât, « lorsque le soleil revient sur ses pas », c’est-à-dire, au solstice d’hiver.

Il existe, parmi les auteurs espagnols, une grande confusion dans la dénomination et la suite des dix-huit mois mexicains. Plusieurs de ces mois portoient trois à quatre noms à la fois ; et quelques auteurs oubliant que les Mexicains, chaque fois qu’il s’agit d’une série périodique de signes ou d’hiéroglyphes, écrivent de droite à gauche, et, en commençant par l’extrémité inférieure de la page, ont pris le dernier mois pour le premier. Les Aztèques réunissoient, dans ce qu’ils appeloient des roues du demi-siècle, xiuhmolpilli, la série des hiéroglyphes qui indiquent

  1. Voyez plus haut, p. 72, et mon Essai sur la population primitive de l’Amérique. Berlin, Monatschrift, 1806. Merz., p. 177, 208.
  2. Acosta, p. 260.