Aller au contenu

Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/381

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
360
vues des cordillères,

Mexico, étoit de race aztèque : ce qu’il savoit des Toltèques, il ne pouvoit l’avoir appris que des peintures que ceux-ci avoient laissées dans le pays d’Anahuac, ou de quelques familles éparses, qui, retenues par l’amour du sol natal, n’avoient pas voulu partager les chances de l’émigration.

Les annales des Aztèques commencent, d’après Gama, à une époque qui correspond à l’année 1091 de notre ère, époque à laquelle, par ordre de leur chef Chalchiuhtlatonac, ils célébrèrent la fête du renouvellement du feu à Tlalixco, appelé aussi Acahualtzinco, situé probablement sous le parallèle de 33° ou 35° de latitude septentrionale. C’est seulement depuis l’année 1091, dans laquelle, comme dit expressément l’historien indien Chimalpain, ils lièrent pour la première fois les années depuis leur sortie d’Aztlan, que l’histoire mexicaine offre le plus grand ordre et un détail surprenant dans le récit des événemens.

D’après ce que nous avons exposé jusqu’ici du compte du soleil et de la division uniforme de l’année en dix-huit mois d’égale durée, il auroit été facile aux Mexicains de désigner